Le Conseil fédéral veut renforcer l’attrait de la formation professionnelle supérieure
Le Conseil fédéral a mis en consultation un paquet de mesures visant à augmenter l’attrait de la formation professionnelle supérieure. L’objectif est d’améliorer la notoriété, la visibilité et la réputation des écoles supérieures, des examens professionnels fédéraux et des examens professionnels fédéraux supérieurs.
Depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle loi fédérale sur la formation professionnelle (LFPr) en 2004, la formation professionnelle supérieure et les hautes écoles constituent le degré tertiaire du système éducatif suisse. La formation professionnelle supérieure englobe les examens professionnels fédéraux, les examens professionnels fédéraux supérieurs ainsi que les filières de formation des écoles supérieures reconnues par la Confédération. La Suisse dispose ainsi d'un instrument unique pour l'obtention de qualifications professionnelles supplémentaires. En 2022, environ 28 600 personnes ont obtenu un diplôme de la formation professionnelle supérieure, ce qui correspond à un tiers de tous les diplômes du degré tertiaire. Les diplômés de la formation professionnelle supérieure jouissent de perspectives salariales et de carrière prometteuses. Leurs profils de spécialistes et de cadres sont très recherchés, tout particulièrement dans les PME.
Pour que la formation professionnelle supérieure reste une offre de formation attrayante à l'avenir, sa notoriété, sa visibilité et sa réputation dans la société doivent être renforcées. Le paquet de mesures prévoit la fixation dans la loi d'un droit à l'appellation « école supérieure » et d'une protection de cette appellation ainsi que l'introduction des compléments « Professional Bachelor » et « Professional Master » pour les diplômes de la formation professionnelle supérieure. Ce faisant, une attention particulière est accordée à la délimitation des profils entre les hautes écoles spécialisées et la formation professionnelle supérieure. Parmi les autres mesures figurent la possibilité d'organiser les examens fédéraux également en anglais et la flexibilisation de l'offre de formation continue dans les écoles supérieures. Ces mesures contribueront à ce que l'économie continue à disposer de spécialistes et de cadres ayant suivi une formation axée sur la pratique.
Les mesures proposées ont été élaborées dans le cadre d'un vaste processus en collaboration avec les partenaires de la formation professionnelle (Confédération, cantons, organisations du monde du travail) et avec la participation des hautes écoles. La procédure de consultation relative à la révision partielle de la loi fédérale sur la formation professionnelle et de l'ordonnance sur la formation professionnelle dure jusqu'au 4 octobre 2024.
Source : DEFR